Trottinette, trousse de toilette, ah non troussepinette … mais quel est ce mot ? de quoi parle-t-on ?  Confortablement installé dans un bar à vin, carte en main, vous souhaitez découvrir les boissons locales de Vendée…  Aucun doute, il faut commander cette Trouspinette !

Troussepinette, trouspinète, trouspinette

Autant d’écriture pour évoquer le même produit, reconnu comme une spécialité de Vendée incontournable. Mais aussi, autant de nom que de recette avec tout de même une base commune : vin sucré (environ 4 l), eau-de-vie (environ 1 l), pousse de prunelliers (version trouspinette rouge) ou d’aubépine (pour la version blanche) et sucre. Le tout macère ensuite quelque temps. Le breuvage ainsi obtenu est mis en bouteille après sa filtration. Voici un apéritif original et local typique des spécialités de Vendée à déguster sans plus tarder.

Origine

Au tout début, sans pour autant savoir depuis quand, la trouspinette était fabriquée clandestinement. Sa simplicité d’élaboration y contribuait. Bien que maintenant reconnue officiellement, on en parle souvent comme d’un apéritif « fait maison ». De nombreuses familles vendéennes la fabrique encore à titre personnel. On parle alors, entre nous, de « vin d’épine ». C’est pourquoi, cette spécialité de Vendée a de multiples recettes. Chacun y allant de son ingrédient secret.

Il faut savoir que sa réussite réside surtout dans la période de récolte de l’élément clé de sa constitution : l’épine. En effet, récoltée trop tôt, les mauvaises branches risquent d’être ramassées. Mais récoltée trop tard, les pousses trop développées donnent alors un goût amer à la liqueur. C’est donc au printemps (fin avril, début mai) que l’on récolte les jeunes pousses, lorsqu’elles ont meilleurs goûts. Attention de ne pas laisser trop longtemps l’épine macérer, ensuite. L’apéritif pourrait ainsi rester âpre. En moyenne, il faut compter 3 semaines.

Déguster la trouspinette

En sud Vendée, des vignerons autour de Mareuil-sur-Lay, l’une des terres des Fiefs vendéens, proposent la trouspinette ou des produits dérivés. Notons, par exemple, l’originalité des vignobles MURAIL proposant une « Bulle d’épine ». Faite à base d’épines noires, la fabrication est modifiée en fin de processus. La macération est alors mise en fermentation en bouteille, afin de créer une effervescence naturelle.

Produit multi-saison, la trouspinette peut aussi bien être servie fraîche, en apéritif ou en entrée avec du préfou ou du melon. Mais aussi en dessert à la place d’un moelleux. Bien qu’elle se suffise à elle-même, il est aussi possible d’apprécier la trouspinette en mode cocktail ou avec du champagne ou de la vodka. En hiver, elle peut être servie en vin chaud.

La suggestion gourmande

Cocktail : Prévoir le jus d’un pamplemousse rose, le jus d’un kiwi, 10 cl de trouspinette, 1 trait de curaçao bleu, des fraises et des framboises pour la décoration. Mettez quelques glaçons dans le shaker et ajoutez tous les ingrédients les uns après les autres. Mélangez avec une cuillère à cocktail. Versez dans les verres à cocktail, ajoutez le curaçao. Décorez et dégustez.

Nos bonnes adresses

  • Distillerie VRIGNAUD – Au vignoble MOURAT, route de La Roche-sur-Yon – 85320 Mareuil-sur-Lay
  • Vignoble MURAIL, La Tudelière – 85320 La Couture

Lise Baccara fabrique sa troussepinète dans un atelier de notre Destination à Saint-Martin-Lars-en-Sainte-Hermine.